Protéger son enfant et le laisser grandir



Pour la première fois, je m’assieds à mon ordinateur avec mes nouvelles lunettes. Ma vision de près s’est détériorée, et je viens d’y remédier. Dès le deuxième jour que je les porte, elles sont sales, les verres, que j’ai l’impression de ne pas avoir touchés, portent des empreintes digitales grasses. J’y vois mieux, j’y vois beaucoup trop bien. J’éviterai de les utiliser dans la salle de bains.
Hier sur le chemin des vacances, nous nous sommes arrêtés dans un hameau de Dordogne, dans un hôtel où nous avions mangé voilà quelques années lors d’un séjour en vallée de la Vézère. L’hôtel, dirigé par la même famille depuis cinq générations, s’est étendu et occupe plusieurs bâtiments du village, d’anciennes maisons, et le presbytère. Sur une plaque, ma plus jeune fille a lu « rue du presbytère » et m’a demandé si ça avait un rapport avec le mot « presbyte » qu’elle avait appris le jour même dans la voiture au sujet de ces mêmes lunettes neuves. Elle a également fait un lieu phonique avec un juron que j’avais proféré au volant quelques jours plus tôt (adressé à moi-même) qui l’avait fait éclater de rire, en faisant la fille outrée. La rime ne se vérifie pas ma chérie, l’orthographe diffère. Elle m’a alors demandé quel était le lien entre mes lunettes et l’ancienne maison du curé. Je n’en ai aucune idée, moi qui essaie à chaque occasion de leur fourguer une leçon d’étymologie grecque. Son père a émis l’idée que ce devait être en rapport avec la proximité. Une recherche m’apprend que non, c’est plus pragmatique. Presbus en grec signifie ancien, celui donc qui n’y voit plus rien. Le presbytère ou maison du curé est dérivé de presbyter, « ancien ; prêtre, chef de communauté chrétienne ». Consolons-nous en nous disant qu’avec l’accumulation des matins, apparaissent dans nos vies, outre les paires de lunettes que l’on égare plusieurs fois par jour, une forme de sagesse. L’expérience se mesure-t-elle à l’épaisseur des verres ?

Pendant que l’opticien éditait mes factures, le bout de mes doigts est allé effleurer le présentoir à chaînes pour tour de cou, comme des cordes de harpe. Elles étaient tape à l’œil, en grosses chaînes de plastique, impression léopard ou ambre, en chaînons dorés.
— Si je mets ça, mes filles ne voudront plus être vues avec moi.
— Oh détrompez-vous ! Ça revient à la mode. Les influenceuses en portent.
Des influenceuses presbytes ? N’est-ce pas une contradiction dans les termes ? Je n’ai rien répondu, et suis repartie avec trois paires de lunettes, les officielles, les à 1 € pour lire le soir au lit, les solaires à ma vue. Elles sont allées rejoindre dans mon sac les deux paires de solaires, la chic un peu rayée, la sportive, non rayée pour conduire. Que d’accessoires indispensables ! Je vais devoir remplacer mon sac à main par un sac à dos.
Me voilà donc, la vue rajeunie, assise dehors sous les chênes-liège et le murmure des pins. Une cigale rabote ses ailes. Une abeille dodue vient de s’échouer sur la table à côté de moi. Pourquoi a-t-elle raté le bouquet de marguerites au-dessus d’elle ? Elle ne bouge plus et me laisse l’observer. Tout à l’heure, si les vagues l’acceptent, j’irai me baigner. J’ai consacré le premier jour sur notre lieu de vacances, assise dans un transat à lire à l’ombre d’un tamaris, à boire le calme. La tempête des examens de fin d’année, des saisies et consultations de Parcoursup et du gala de danse s’est poursuivie avec l’accompagnement discret d’une recherche de job d’été et d’un voyage en sac à dos au Portugal. Le baccalauréat et le brevet internationaux ont vu leurs épreuves étalées sur deux mois. Nos minettes n’en pouvaient plus, leurs parents non plus.

Ma grande fille, sitôt la dernière épreuve passée, le grand oral sur le sujet de la sorcellerie, ancêtre de la chimie moderne, la récolte et le fonctionnement de la morphine (les recherches en ligne sur nos adresses IP vont nous faire repérer) s’est évadée avec deux amis en Haute-Savoie pour trois jours de randonnée itinérante ponctués de deux nuits en refuge. Depuis toute petite, elle a beaucoup marché avec nous, mais sans jamais avoir la charge de l’itinéraire. Ses deux comparses semblent connaître d’autres versions de balade, la course à pied, la course d’orientation, pas la randonnée en montagne. Pris dans la tornade des bals de l’une et de l’autre, des oraux à réviser, des robes à choisir et à acheter, de la cérémonie de fin d’études à la Cité scolaire internationale, et du discours à rédiger, le séjour en montagne n’a pas été vérifié. Lors de la cérémonie, à moins de quarante-huit heures de leur départ, les autres parents nous ont demandé si notre fille était rompue aux aventures en montagne. Non, pas vraiment, avons-nous répondu. Comme nous ils doutaient de leurs enfants, et pourtant nous avions choisi, collectivement de leur accorder notre confiance.
À bientôt dix-huit ans, sans doute leur jugeote est-elle fiable, ils auront choisi un périple fléché. À bientôt dix-huit ans, ils ne supportent tellement plus qu’on se mêle de leurs affaires, que l’on ose à peine rappeler à notre fille, sur le point de partir le vendredi soir à 20 h pour aller dormir avec les copains avant le départ aux aurores, que oui, il faut prendre anorak et coupe-vent, et qu’il serait bien qu’elle nous transfère l’itinéraire, on ne sait jamais.
Elle enfile les bretelles de son sac à dos, qu’elle vient à peine de boucler, et s’exécute sur son téléphone.
— Tiens, le voilà.

J’ouvre les messages que je consulte d’un rapide coup d’œil. Les captures d’écran de l’itinéraire tracé avec une carte IGN mentionnent, comme unique indicateur pour les trois randonnées, la distance : douze kilomètres par jour. Je veux de toutes mes forces faire confiance aux trois ados, alors je me rassure intérieurement : c’est bien, ils ont veillé à équilibrer les journées. Pourtant une petite voix me chuchote que c’est curieux de ne pas avoir noté le dénivelé ni le temps de marche. Nous ne connaissons pas exactement le lieu de départ, car d’autres adultes, à peine croisés la veille, les y emmènent. S’ils y vont, c’est qu’ils savent. Je me suis contentée d’acheter les billets de train de retour depuis Saint-Gervais-les-Bains, en suivant les consignes de ma fille. Je n’ai pu me retenir de glisser deux barres de céréales dans son sac en l’obligeant à prendre les deux, donc, anorak et coupe-vent. La météo a l’air bonne, aucune pluie n’est annoncée, mais on ne sait jamais en montagne, hein ma fille, le temps peut changer très vite. Les suggestions de tour de cou en laine et bonnet n’ont pas été retenues.
— Oui, oui, c’est bon.
— Et pour manger ?
— C’est bon, les autres ont fait les courses. On dînera au refuge.
Sur le départ, elle me tourne le dos, j’imagine les yeux levés au ciel et la moue exaspérée. Alors je lâche. On est assez sérieux quand on a dix-sept ans, qu’on rêve de partir seule voyager au bout du monde. Tout à l’air sous contrôle, même si ce contrôle a l’air très récent. Quelqu’un a réservé les nuitées en refuge depuis plusieurs semaines, c’est juste que nous n’étions pas au courant. Ils savent tout. C’est sûr. À leur âge, on ne peut plus, même pour leur sécurité, ni les contraindre ni les retenir. La féroce volonté d’indépendance compensera peut-être l’autonomie encore neuve.
Ma grande partie, notre week-end, est happé par d’autres sujets domestiques, en l’espèce, la dégustation de pizzas surgelées devant un film. Le samedi vers 20 h 30, j’entends mon mari répondre en anglais à son téléphone. À sa voix calme et aux mots rassurants, je comprends qu’il s’adresse à notre fille, et qu’elle doit être épuisée par sa journée de marche. Il monte à l’étage, pour éviter de nous déranger. Puis, comme ça dure, je le rejoins. De dos, assis devant son ordinateur, une carte IGN à l’écran, il essaie de faire décrire à notre fille l’endroit où elle se trouve. Là soudain, la phrase dite par une des mamans à la cérémonie me revient, « Je ne voudrais pas entendre “la dernière fois qu’ils ont été vus…” ». De la moitié de la conversation que j’entends, je comprends que son téléphone ne capte pas bien, qu’ils ne savent pas exactement où ils sont, que depuis le matin à 10 h 30, ils n’ont pas cessé de monter, ont franchi des barres rocheuses avec des échelles, des cheminées avec des câbles, que d’après eux le refuge est encore à plus d’une heure de marche, qu’ils sont épuisés et en détresse.

Quoi, il est 20 h 30 et ils ne sont pas encore au refuge ?
Mais la nuit va bientôt tomber.
Mais ils auraient dû déjà manger.
Mais on ne prévoit jamais d’arriver à plus de 17 h à un refuge.
Mais les refuges sont très bien fléchés sur les sentiers de randonnées…
Mais elle devrait le savoir, non ?
En fait, non, il n’y a aucune raison qu’elle le sache si on ne lui a pas dit. Nous savons pertinemment qu’elle ne s’est pas renseignée, elle n’avait pas le temps.
Les mais s’enchaînent, impuissants, expression d’une colère contre ma fille et ses amis, contre ma fille qui ne nous laisse pas la guider, contre les autres parents qui n’ont pas été plus prudents que nous, contre son père et moi qui avons fait confiance, aveuglément, contre moi. Surtout contre moi.
Non, mais franchement, est-ce raisonnable de laisser partir trois jeunes sans savoir où ? Sans avoir contrôlé l’itinéraire et sa difficulté ? Je ne vaux pas mieux qu’une ado qui croit tout savoir, c’est bien la peine d’être presbyte. Je m’en veux terriblement. Je me flagellerai plus tard, l’heure est au sauvetage à distance, pour s’assurer que ma fille va me revenir en bonne santé et entière.
Je l’imagine fracturée et en sang au pied d’une falaise, attaquée par un loup.
On téléphone au refuge, la gardienne est déjà au courant, ils l’ont appelée. C’est déjà ça. On leur conseille de téléphoner aux secours. Ces derniers, quand ils comprennent que personne n’est blessé, que les jeunes ont des vivres et des sacs de couchage, leur conseillent de s’installer pour la nuit là où ils sont, contre une cabane d’arrivée d’un télésiège. Ma fille me racontera un extrait de l’échange :
— C’est confort là, non ?
— Oui, si on veut.
— Ça va le faire. Vous venez d’où ?
— De Lyon.
— Encore des Lyonnais…
Des Lyonnais en vadrouille le week-end sur les crêtes de Haute-Savoie, de vrais touristes bien équipés et bien paumés. Des secours qui ont dû bien les rassurer en blaguant. Bien se marrer jaune en raccrochant, en espérant qu’il ne prendrait pas d’initiative nocturne aux trois ados en bivouac imprévu.

Ils dormiront à la belle étoile, descendront à Flaine le lendemain, où ils loueront un Airbnb pour la nuit. Ils n’auront pas vu de refuge. Ils se seront épuisés, ils auront traversé des cheminées dans des falaises, escaladé à quatre pattes de longues échelles en pente, appuyées par leurs seules extrémités à des rochers (les seules photos m’ont glacé le sang), négligeront les panneaux marqués « Danger, pont effondré », et devront remonter toute la pente dévalée pour traverser en amont. Cependant, ils prendront le train prévu. Je pourrai serrer, à l’heure indiquée, ma fille dans mes bras, ma fille en bonne santé et entière. Mais bien secouée. En trois jours, elle a acquis trois ans d’expérience et le verbalise.
Tiens donc, les parents ne disent pas que des bêtises, la préparation sérieuse est indispensable, comme la prise en compte des limites de chacun. Les panneaux d’avertissement sont utiles.
Nous ferons un long debrief le lendemain, avec la carte IGN, pour tenter de comprendre ce qui avait dérapé. Elle complétera ses notes en deux colonnes : à faire, à éviter absolument. Je sortirai le guide S’orienter en randonnée avec une carte, resté bien rangé sur une étagère, et un recueil de fiches techniques de randonnées pour apprendre à les décoder. Je ne peux pas m’arrêter de parler. Mon angoisse se verbalise en conseils, mais les yeux auxquels elle s’adresse ne se lèvent pas au ciel. Une brèche s’est ouverte dans le dédain des parents, comment y glisser un maximum de recommandations ?
Je regarde aussi mon erreur dans les yeux. J’accepte ce rappel d’une règle dont j’avais conscience sans avoir osé l’imposer : la confiance n’exclut pas le contrôle.
Ouf, nous l’avons échappé belle. Cependant l’expérience, nom dont les hommes baptisent leurs erreurs, comme disait le brillant Oscar Wilde, semble cantonnée au domaine dans lequel elle a été acquise. On veut protéger nos gosses contre eux : ne fais pas de vélo en tongs, tartine-toi de crème solaire, mets ta casquette… Là, d’un coup, les conseils des parents redeviennent charabia inutile, lubies de darons. Ça ne les intéresse pas, ils ne font même pas semblant de nous écouter, et moi, toujours je cause. Au moins, s’ils ont un accident, je n’aurai pas complètement failli à ma tâche. Les conseils aujourd’hui, à leur âge, c’est pour conjurer ma propre peur.

Mon amie Susanne de Cologne a laissé sa plus jeune fille partir après l’Abitur en Australie, en Indonésie et au Vietnam en mode work and travel, et il lui a été demandé de faire confiance pour l’organisation. Elle a un peu tremblé bien sûr, mais tout s’est bien passé, là comme en toute chose, la chance joue beaucoup. À peine rentrée d’Asie, elle est repartie en Interrail avec deux amies en Europe. Le périple s’est terminé à Lyon en juin, et nous avons accueilli quelques jours trois jeunes Allemandes en sac à dos, bronzées et épanouies. Les voyages, au bout du monde ou en montagne, forment la jeunesse.
Les sorties au coin de la rue peuvent la détruire. Pour les bals de promo, mes filles ont joué aux princesses. La plus jeune a été accompagnée et récupérée en voiture par son père, pour une fête réservée aux seuls 3e et contrôlée par des parents (merci à eux). L’aînée, en revanche, devait se rendre à la salle de fête en métro. Nous avons donc conjuré la robe sexy avec un pantalon et une chemise en lin. Ni vue ni connue. Aucune remarque désobligeante n’a balayé ce conseil de maman. La terreur des rencontres possible hante les jeunes cervelles, même avant d’apprendre qu’une jeune fille de quinze ans s’était fait violer un matin à un arrêt de bus, en se rendant à son stage de seconde, à quelques rues de chez nous.
Ma plus jeune fille, à l’apparence bien plus mûre que son âge, commence à découvrir les inconvénients de se promener dans le corps d’une belle nana. Elle reçoit des remarques, des compliments, et surtout des agressions sexuelles verbales. Lorsqu’elle sort en short et crop top, je voudrais ne pas penser que oulala, elle va s’attirer des problèmes dans la rue, le bus ou le métro. Elle ne traîne pas dans des quartiers mal famés, et sans la brimer, je voudrais l’aider à se protéger. En Allemagne, dans un cours d’autodéfense, elle avait coupé une planche en deux de la tranche de la main. Au collège, en famille, elle sait envoyer paître quelqu’un qui l’importune. Féministe née, personnalité entière, solide avec des repères sains, c’est mon coach en matière de limites à poser. Elle semble capable de crier pour alerter et de taper pour faire reculer un agresseur. Mais comment réagirait-elle seule en territoire inconnu, ou face à un groupe ?
L’avantage de la péri ménopause c’est que personne ne nous siffle plus dans la rue. Si je n’en suis pas encore au stade où on me laisse un siège dans le bus, j’ai acquis, comme l’exprime Cati Baur si joliment dans son roman graphique Marcie, le superpouvoir de l’invisibilité. Nul besoin d’enfiler un pantalon par-dessus la robe, de toute façon on n’y rentre plus.

Nous sommes passés samedi à Bayonne, en nous disant que oui c’étaient les fêtes, mais que dans la journée, ce serait encore calme et qu’on pourrait aller se ravitailler à la librairie de la rue en pente et chez un chocolatier avant de se reposer au cloître. Gros naïfs. Pendant les fêtes, des tentes Quechua accompagnées de la voiture de leurs propriétaires occupent, garées de guingois, chaque mètre carré d’herbe, chaque rond-point non protégé par des barrières, chaque bas-côté, toutes les lisières des parkings de supermarchés. C’est un capharnaüm géant de tôle et de tissus, genre camp de réfugié. J’imagine le jour où mes filles prendront d’assaut la vieille ville, en pantalon et T-shirt blancs et bandana rouge, porte-gobelet à la ceinture. Peut-être ne m’en parleront-elles qu’après, et elles auront raison. Il est bien sûr impossible de se garer. Nous continuons donc vers Saint-Sébastien en Espagne, et reviendrons dans quelques jours, quand les Bayonnais, assaillis par un million de visiteurs, auront repris leur souffle. Les secours, là aussi, doivent être bien sollicités.
J’admire particulièrement les gens qui se forment et s’engagent pour nous sauver de nos prises de risque dans nos loisirs. Hier sur la plage d’Hossegor, une démonstration de sauvetage en mer était déployée avec camions de pompiers, maîtres-nageurs sauveteurs et hélicoptère. La scène était surveillée à distance par des groupes de gendarmes. Des huiles en costard, dégoulinées de Paris, étaient entreposées à côté d’une toile de tente, n’osant pas se mettre à l’ombre pour admirer de près la compétence des sauveteurs en action. Je me suis renseignée. La présidente de l’Assemblée nationale, de passage dans le sud des Landes, a été gratifiée d’un spectacle sur la plage. Le matin, elle assurait une séance de dédicaces. En voilà une idée pour encadrer le budget de l’État : éviter de sortir un hélicoptère et des dizaines de professionnels pour assurer la promotion d’un livre signé, pardon, écrit par une personnalité politique. Espérons que cela aura été l’occasion d’un entraînement pour les sauveteurs. Une plage équipée d’une piste d’atterrissage pour hélicoptère en a besoin.
Allez, mes filles qui partez à la plage, mettez une casquette, osez crier si on vous emmerde dans la rue, et demandez à vos parents de vérifier vos itinéraires de randonnées. Au moins pour leur faire plaisir. Quand vous serez au bout du monde, promis on vous foutra la paix.

P.S. J’ai présenté mes dernières lectures là, et m’apprête à y ajouter les livres de la semaine.
P.P.S. Pour ceux qui n’ont pas peur d’ouvrir les yeux, la mini-série Querer sur Arte est bouleversante. Elle se passe dans la grisaille de Bilbao, et le titre joue sur le double sens du mot : aimer / vouloir.
Tes nouvelles lunettes de presbyte n’ont pas abimé ton humour heureusement pour nous tes lecteurs.J’espère vous voir bientôt.Big northwinds.Dany
Merci ma Dany. Moi aussi.
Je t’embrasse
Estelle